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    La construction de la Grande Pyramide
    et la Nouvelle Histoire de l'Humanité devoilée
     

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  • MU le Continent perdu

    Auteur James Churchward

    MU couvertureChapitre 2

    Le récit de la destruction de Mu, la Mère-patrie de l’Homme, est bien étrange, en vérité. Il nous donne la solution du mystère des races blanches des Mers du Sud et nous apprend comment une grande civilisation s’est épanouie au. centre du Pacifique, pour être complètement effacée en une nuit.

    Il y a quelques lustres, les savants auraient douté de la possibilité de l’existence en plein centre du Pacifique d’un vaste continent comme Mu. Mais, depuis lors, des documents ont été découverts, des comparaisons faites, qui prouvent que ce continent a existé. Les preuves sont diverses.

    Premièrement il y a, comme je l’ai expliqué au chapitre précédent, les tablettes sacrées découvertes dans ce temple indien et déchiffrées avec l’aide d’un prêtre érudit. Ces tablettes m’ont donné un premier aperçu de Mu et m’ont lancé dans une quête à travers le monde entier. Elles ont été écrites par les Naacals, soit en Birmanie, soit dans la Mère-Patrie.

    Elles racontent comment les Naacals sont venus de ce continent au milieu du Pacifique. Elles racontent aussi l’histoire de la création de l’homme sur cette terre. Des documents moins anciens écrits à Mayax, en Egypte et en Inde. nous décrivent la destruction de cette terre de Mu, quand la croûte terrestre s’est ouverte pour plonger tout le continent dans un abîme d’eau et de feu. Puis les eaux du Pacifique se sont refermées sur ce qui avait été une puissante civilisation.

    Ensuite, il y a une confirmation de l’existence de Mu dans d’autres anciens manuscrits, parmi lesquels un classique comme l’épopée hindoue Ramayana, écrite par l’historien Valmiki sous la dictée de Narana. grand-prêtre des temples Rishi (sacrés) à Ayhodia, qui lui lisait les anciennes archives du temple. Valmiki dit que les Naacals sont « venus en Birmanie de leur terre natale à l’Est », c’est-à-dire de l’océan Pacifique.

    Un autre document confirme le récit des tablettes sacrées et de Valmiki; c’est le Manuscrit Troano qui se trouve aujourd’hui au British Museum. Il s’agit d’un très ancien livre Maya écrit au Yucatan. Il y est question de la « Terre de Mu », employant les mêmes symboles de Mu que nous trouvons en Inde, en Birmanie et en Egypte.

    Nous avons encore une référence avec le Codex Cortesianus, un livre Maya à peu près contemporain du Manuscrit Troano. Et puis il y a le Document de Lhassa, des centaines d’écrits de Grèce, d’Amérique Centrale, du Mexique, et les peintures rupestres dans les grottes troglodytes de nos Etats de l’Ouest.

    Enfin, il existe des ruines qui, par leur situation et les symboles qui les décorent, nous parlent du continent de Mu, la Mère-patrie de l’Homme. Dans des îles des Mers du Sud, notamment à Mangaia, Tonga-tabou, Panape, les Mariannes et l’île de Pâques, on trouve aujourd’hui des vestiges d’anciens temples de pierre et d’autres restes monolithiques remontant à l’époque de Mu. A Uxmal, au Yucatan, un temple en ruine porte des inscriptions commémoratives des « Terres de l’Ouest, d’où nous venons »; et l’extraordinaire pyramide mexicaine, au sud-ouest de Mexico, a été élevée, selon ses inscriptions, comme un monument commémorant la destruction de ces mêmes « Terres de l’Ouest ».

    Et puis il y a l’universalité de certains anciens symboles et coutumes découverts en Egypte, en Birmanie, en Inde, au Japon, en Chine. dans les îles du Pacifique, en Amérique Centrale, en Amérique du Sud et chez certaines tribus d’Amérique du Nord.

    Ces symboles et coutumes sont si semblables qu’il ne fait pas de doute qu’ils n’aient une source commune: Mu. Tout cela nous permet de suivre le récit de la destruction de Mu. Ce continent était une immense plaine vallonnée, s’étendant du nord de Hawaii vers le sud. Une ligne tracée entre l’île de Pâques et les Fidjis formait sa limite méridionale. Son étendue était de plus de huit mille kilo-mètres d’est en ouest, et de plus de cinq mille du nord au sud. Le continent était formé de trois terres, divisées par d’étroits chenaux ou détroits.

    En me fiant aux divers documents que j’ai consultés (Manuscrit Troano, tablette de l’île de Pâques, Document Grec, Document de Lhassa et autres) je vais essayer de le décrire tel qu’il était. Il y a longtemps, très longtemps, dans des temps très anciens — plusieurs milliers d’années — mais au bord de ce que nous appelons les temps historiques, il existait un vaste continent au milieu de l’océan Pacifique où nous ne voyons aujourd’hui « que ]a mer et le ciel » et de petits archipels, que nous appelons les îles des Mers du Sud.

    C’était un très beau pays tropical, couvert de vastes plaines. Les vallées et les plaines étaient fertiles, de l’herbe croissait et il y avait des champs cultivés, alors que les collines étaient ombragées par une belle végétation tropicale. Aucune montagne ne se dressait dans ce paradis terrestre, car les montagnes n’avaient pas encore été poussées des entrailles de la terre.

    Ce grand pays riche était arrosé de nombreux fleuves, rivières et ruisseaux, qui serpentaient entre les collines basses et les plaines fertiles. La végétation luxuriante couvrait toute la contrée d’une magnifique parure verte. Mille fleurs odorantes s’épanouissaient sur les arbres et les buissons; les plages étaient bordées de grands palmiers et le long des rivières de hautes fougères se balançaient à la brise. Dans les vallées, les rivières formaient des lacs autour desquels fleurissait le lotus sacré.

    Des papillons aux mille couleurs voletaient sous les arbres et des oiseaux-mouches bourdonnaient de fleur en fleur, brillant comme des joyaux ailés au soleil. Dans les forêts vierges erraient des troupeaux de puissants mastodontes et d’éléphants, agitant leurs immenses oreilles pour chasser les insectes importuns. Le grand continent grouillait d’une vie heureuse sur laquelle « 64 000 000 d’êtres humains » (manuscrit Troano) régnaient en maîtres. De larges routes allaient dans toutes les directions, « comme une toile d’araignée », et les pierres qui les pavaient étaient si bien jointes que l’herbe ne pouvait pousser entre les dalles (tablette de l’île de Pâques).

    A cette époque, les 64 000 000 d’habitants formaient dix tribus, ou « peuples » distincts les uns des autres, mais sous le même gouvernement. Bien des générations auparavant, le peuple s’était choisi un roi et avait ajouté le préfixe Ra à son nom. Il devint alors le chef hiératique et l’empereur sous le nom de « Ra Mu ». L’empire s’appela l’Empire du Soleil.

    Tout le monde professait la même religion, adorant la Divinité sous forme de symboles. Tous croyaient à l’immortalité de l’âme, qui retournait éventuellement à la « grande source d’où elle était venue ». Si grand était leur respect de la Divinité qu’ils ne prononçaient jamais Son nom et dans leurs prières et leurs supplications s’adressaient toujours à Lui par l’entremise d’un symbole. « Ra le Soleil » était le symbole collectif de tous Ses attributs.

    Grand-prêtre. Ra Mu était le représentant de la Divinité. Il était bien entendu que Ra Mu ne devait pas être adoré, car il n’était qu’un représentant. A cette époque, le peuple de Mu était hautement éclairé et civilisé. II n’y avait pas de sauvagerie sur terre, et il n’y en avait jamais eu, car tous les peuples de la terre étaient enfants de Mu et sous la suzeraineté de la mère-patrie.

    La race dominante, sur la terre de Mu, était une race blanche; le peuple était très beau, avec une peau claire ou légèrement dorée, de grands yeux très doux de couleur sombre, et des cheveux noirs raides. En dehors de cette race blanche. il y en avait d’autres, à peau jaune. brune ou noire. Mais elles ne dominaient pas. Ces habitants de Mu étaient de hardis marins et navigateurs qui parcouraient le monde à bord de leurs vaisseaux « de l’océan de l’est à celui de l’ouest et des mers du nord à celles du sud… » Ils étaient également de grands architectes qui bâtissaient des temples immenses et des palais en pierre. Ils sculptaient et dressaient aussi de gigantesques monolithes, comme monuments.

    Il y avait sur la terre de Mu sept villes principales, sièges de la religion, des sciences et de l’érudition. Et beaucoup d’autres grandes villes et agglomérations étaient disséminées sur les trois terres. De nombreux ports étaient construits à l’embouchure des fleuves d’où les navires partaient pour tous les horizons, et où le commerce était florissant. La terre de Mu était le grand centre de la civilisation et du commerce; tous les autres pays du monde n’étaient que ses colonies. Ses navires transportaient sans cesse des passagers et des marchandises vers les diverses colonies.

    Alors que cette nation puissante était à son zénith, couverte d’innombrables temples et monuments, elle fut la victime d’un cataclysme. Des grondements montant des entrailles de la terre suivis de secousses telluriques et d’éruptions volcaniques secouèrent sa partie méridionale. Tout le long des côtes, d’immenses raz de marée recouvrirent les plaines et engloutirent les villes superbes. Les volcans crachèrent des flammes, de la fumée et de la lave. Le pays étant plat, la lave ne s’écoula pas mais s’amoncela, formant des pyramides qui devinrent plus tard des rochers, et que l’on peut voir aujourd’hui sur certaines des îles du Sud. Enfin, les volcans se calmèrent et s’éteignirent.

    Après la catastrophe, le peuple de Mu surmonta sa frayeur. Les villes détruites furent reconstruites et la vie continua. Plusieurs générations après ce cataclysme, alors que le phénomène était presque oublié, Mu fut une nouvelle fois victime de tremblements de terre. « Tout le continent se souleva et roula comme les vagues de l’océan. La terre trembla et se secoua comme les feuilles des arbres dans un orage. Temples et palais s’écroulèrent, monuments et statues furent renversés.

    Les villes n’étaient plus que ruines. » (Manuscrit Troano, Codex Cortesianus et Document de Lhassa). Tandis que la terre se soulevait et retombait, frémissait et tanguait, les feux souterrains jaillirent, perçant les nuages dans un brasier grondant de cinq kilomètres de diamètre. (Volcans de Hawaii, Ninafou, etc.) Les flammes rejoignaient les éclairs qui zébraient le ciel. Une épaisse fumée couvrait le continent. De nouveau, des raz de marée gigantesques déferlèrent sur les plaines.

    Les villes et tous leurs habitants disparurent dans les flots. « Les cris de détresse de la multitude s’élevaient vers le ciel. Le peuple se réfugia dans les temples et les citadelles, mais en fut chassé par le feu et la fumée, et les hommes et les femmes, revêtus de leurs vêtements précieux, couverts de bijoux, hurlaient: « Mu sauve nous! » Quand le soleil couchant apparut à l’horizon sous la chape de fumée noire qui recouvrait tout le continent, on crut voir une boule de feu, incandescente et furieuse.

    Lorsqu’il eut sombré derrière l’horizon, les ténèbres opaques régnèrent, dissipées de temps en temps par les éclairs. Pendant la nuit, Mu fut complètement détruite. Dans un fracas d’apocalypse, la terre condamnée sombra, au plus profond des flammes de l’enfer « dans un océan de feu » qui prenait ainsi possession de sa victime. Mu et ses 64 000 000 d’habitants furent sacrifiés.

    Tandis que Mu sombrait dans son abîme ardent, une autre force s’attaquait à elle, cent trente millions de mètres cubes d’eau! De tous côtés, les gigantesques vagues venaient s’écraser. Elles se rencontrèrent au centre de la terre engloutie, et ce fut un bouillonnement dantesque. Mu, la Mère-patrie de l’Homme, avec ses villes orgueilleuses. ses temples et ses palais, ses arts, ses sciences et sa culture, n’était plus qu’un rêve du passé. L’eau était son linceul.

    Cette catastrophe fut le premier pas de la destruction de la première grande civilisation de la Terre. Pendant près de 13 000 ans, la destruction de Mu a jeté un voile épais sur cette partie de la Terre. On commence à lever ce voile, mais il reste encore bien des régions cachées. Quand le continent fut déchiré et englouti pour des raisons géologiques qui seront expliquées plus tard, des hauteurs et des bandes de terre demeurèrent à la surface des eaux. Elles formèrent des îles et des archipels, mais elles étaient déchiquetées par les éruptions volcaniques.

    Après avoir recouvert la terre et tout ce qu’elle contenait, les eaux se calmèrent, comme satisfaites de leur oeuvre destructrice, et ces eaux s’appellent aujourd’hui l’océan Pacifique. Jamais nom n’a été plus ironiquement attribué! Sur ces îles, perdues dans la mer tourmentée, les survivants de la population de Mu se tassaient, attendant avec angoisse la fin des terribles secousses. Ils avaient vu leurs temples et leurs palais, leurs navires et leurs routes dis-paraître à jamais. Presque toute la population avait été engloutie.

    Les quelques rescapés de la Mère-patrie de l’Homme s’aperçurent qu’ils n’avaient rien, pas d’outils, pas de vêtements, pas d’abris, peu de terre, pas de nourriture. La mer bouillonnait tout autour de leurs refuges et au-dessus de leurs têtes des nuages de fumée, de vapeur et de cendre cachaient le soleil ami-cal, éteignaient toute lumière. Les cris de désespoir de leurs compatriotes résonnaient encore à leurs oreilles. C’était un tableau d’horreur pour ceux qui en avaient réchappé mais qui étaient condamnés à mourir de faim et de froid. Rares furent ceux qui purent survivre à l’effroyable épreuve et nombreux furent ceux qui moururent misérablement.

    Les îles des Mers du Sud sont tout ce qui reste de ces terres sauvées, et certains de leurs habitants peuvent prétendre être les descendants directs du peuple de Mu. Au bout de quelques jours, la fumée et les vapeurs sulfureuses se dissipèrent enfin. Le soleil perça le voile de nuages. Les nouvelles îles étaient hantées par des hommes et des femmes terrifiés. ceux qui avaient eu assez de chance pour ne pas mourir. Ils devaient être bien pitoyables, ces survivants de la plus grande catastrophe du monde!

    Dans ces circonstances, il est assez facile d’imaginer ce qui arriva. Nombreux étaient ceux que l’horreur avait rendus fous, d’autres priaient que la mort les délivrât de leurs souffrances intolérables. Pour exister, simplement, il ne leur restait qu’un recours: descendre au plus profond de la sauvagerie et, pour un temps du moins, se nourrir les uns des autres. Les peaux des bêtes, s’il en restait, et les feuil les des arbres allaient être à l’avenir leurs seuls vêtements.

    Des pierres, des lances et des flèches seraient leurs armes de défense. Ils devaient fabriquer leurs outils avec les coquillages et les silex. Mais le principal, n’était-ce pas la nourriture? Sans aucun doute, beaucoup moururent de froid, de faim et de peur, et à leur mort leurs corps servaient d’aliments aux survivants. Ainsi débutèrent le cannibalisme et la sauvagerie. Ainsi, les survivants de la plus grande civilisation du monde tombèrent dans la plus basse sauvagerie, qui s’est perpétuée presque jusqu’à nos jours.

    On peut imaginer le dégoût et la répugnance de ces êtres évolués et cultivés, contraints de manger de tels aliments, et il est permis de penser que nombreux furent ceux qui préférèrent se laisser mourir de faim. Cependant, petit à petit, tandis que les générations se succédaient, les pauvres habitants des îles tombèrent de plus en plus bas, jusqu’à ce que les traditions même de leur passé qui, au début, étaient religieuse-ment transmises de père en fils, fussent oubliées.

    Leur grandeur passée était effacée de leurs esprits aussi complètement que les eaux traîtresses du Pacifique avaient effacé Mu, mais, tout oublié que soit ce passé dans les esprits des indigènes de ces îles, des traces sont restées pour en conserver le souvenir. J’ai dit qu’un voile de ténèbres avait été jeté sur l’humanité par la destruction de Mu; j’entends cela simplement dans un sens de comparaison. Les empires coloniaux conservèrent encore un temps la civilisation de la Mère-patrie, mais sans son aide ils ne tardèrent pas à décliner et à disparaître. C’est de ces cendres que sont jaillies les nouvelles civilisations, parmi lesquelles la nôtre.

    A suivre …


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    Auteur James Churchward

    PRÉFACE

    La traduction de deux séries de tablettes anciennes est à la base de toutes les questions scientifiques que traite cet ouvrage: les tablettes Naacal que j’ai découvertes en Inde il y a de nombreuses années, et une importante collection de pierres gravées, plus de 2 500, plus récemment découvertes par William Niven, au Mexique.

    Ces divers documents ont la même origine; ce sont des extraits des Ecritures Inspirées et Sacrées de Mu. Les tablettes Naacal portent les symboles et les caractères Naga et, selon la légende, ont été rédigées dans la Mère-patrie même, apportées en Birmanie et de là en Inde. Leur extrême antiquité est attestée par le fait historique que les Naacals ont quitté la Birmanie il y a plus de 15 000 ans. Le lieu où ont été écrites les tablettes mexicaines est problématique. Elles portent les symboles et les caractères du nord, ou Uighur.

    L’écriture elle-même, sur ces deux documents, est celle de Mu. la Mère-patrie. Je ne puis dire si elles ont été rédigées au Mexique ou dans la Mère-patrie mais elles sont en tout cas vieilles de plus de 12 000 ans, comme l’indiquent certaines d’entre elles. Parmi les tablettes mexicaines plusieurs parlent de Mu et d’autres apportent des détails qui manquent dans le récit de la Création Naacal, objet d’une précédente édition.

    Je les ai ajoutés au texte de cette nouvelle édition, en donnant leur explication et leur traduction. Les tablettes américaines ont pour sujet un récit de la Création, dans ses plus infimes détails, la Vie et son origine ainsi que les origines et les influences des « Quatre grandes forces cosmiques ». Plus de mille tablettes sont consacrées à ce sujet ainsi qu’à la création de la femme. Les tablettes Naacal que j’ai trouvées en Orient sont beaucoup moins complètes et celles du Mexique les confirment tout en les complétant.

    J’ai passé de nombreuses années à prouver autant que faire se peut l’authenticité des faits révélés dans ces tablettes. J’ai consacré cinquante ans de ma vie à des enquêtes, des recherches et des explorations afin de découvrir la preuve que les récits portés sur ces tablettes Naacal étaient parfaitement authentiques. Je n’en ai pas trouvé une seule en flagrant délit de mensonge. Les Mexicaines, comme les Naacal, établissent indubitablement qu’il a existé sur la terre, dans la nuit des temps, une civilisation qui était, par bien des aspects, supérieure à la nôtre, et très en avance sur tout ce qui touche aux choses essentielles de la vie que le monde moderne apprend seulement à connaître.

    Ces tablettes, ainsi que d’autres documents très anciens, témoignent du fait stupéfiant que les civilisations de l’Inde, de Babylone, de la Perse, de l’Egypte et du Yucatan n’étaient que les derniers feux rougeoyants de la première grande civilisation. Les tablettes Naacal à l’origine de la première édition de cet ouvrage représentent une merveilleuse histoire de l’homme des temps enfuis. Les pierres mexicaines de Niven sont aussi merveilleuses et instructives, sinon plus. Elles confirment ma théorie, selon laquelle les plus anciens vestiges de la présence de l’homme sur la terre ne se trouvent pas en Egypte ni dans la vallée de l’Euphrate, mais en Amérique du Nord et en Orient. où Mu fonda ses premières colonies.

    Le berceau de l'humanité en 3 pages ! 

    Chapitre 1 : ALPHA — LE COMMENCEMENT

    Le Jardin d’Eden n’était pas en Asie mais sur un continent aujourd’hui englouti au fond de l’océan Pacifique. Le récit biblique de la Création — les sept jours et les sept nuits — n’a pas pris naissance sur les bords du Nil ni dans la vallée de l’Euphrate mais sur ce continent disparu, Mu, la Mère-patrie de l’Homme.

    Ces affirmations sont prouvées par la documentation complexe que j’ai découverte grâce aux tablettes sacrées de l’Inde, longtemps oubliées, et à divers écrits provenant de plu-sieurs pays. Ils parlent tous de cette étrange nation de 64 000 000 d’habitants qui. il y a 50 000 ans, avait fondé une civilisation supérieure à la nôtre par bien des côtés. Ils décrivent, entre autres, la création de l’Homme dans le mystérieux pays de Mu.

    En comparant ces écrits avec des documents sur d’autres civilisations anciennes, récits, ruines préhistoriques ou phénomènes géologiques, j’ai découvert que tous ces centres de civilisation tenaient leur culture d’une source commune, Mu. Nous pouvons donc être certains que le récit biblique de la Création tel que nous le connaissons aujourd’hui a été tiré de l’impressionnante histoire racontée dans ces tablettes, l’histoire de Mu, une histoire remontant à 500 siècles.

    Pour savoir comment le récit originel de la création a été connu, il faut remonter dans le temps, à plus de cinquante ans. Il y avait une famine en Inde. J’y étais alors pour contribuer aux secours, associant mes efforts avec ceux du grand prêtre d’un temple scolaire. J’appris bientôt qu’il s’intéressait beaucoup à l’archéologie et aux anciens écrits, et qu’il était plus savant dans ce domaine qu’aucun autre homme vivant.

    Quand il vit un jour que j’essayais de déchiffrer un curieux bas-relief, il s’intéressa à moi, et ce fut une des plus sincères amitiés que j’ai eu le bonheur de connaître. Il me montra comment résoudre le mystère de ce bas-relief et proposa de me donner des leçons qui me permettraient de m’attaquer à un travail beaucoup plus ardu. Pendant plus de deux ans, j’étudiai consciencieusement une langue morte qui, d’après mon érudit ami, était la langue originelle de l’humanité. Il m’apprit que cette langue n’était connue que de deux autres grands prêtres de l’Inde.

    Ce qui accroissait la difficulté, c’était que, apparemment, les inscriptions les plus simples avaient des sens cachés destinés aux Frères Sacrés — les Naacals — une confrérie religieuse envoyée de la Mère-patrie aux colonies pour enseigner les écritures saintes, la religion et les sciences.

    Un jour, étant d’humeur bavarde, il me dit qu’il y avait de très anciennes tablettes dans les archives secrètes du temple. Il ne savait pas de quoi il s’agissait, car il n’avait vu que les coffrets qui les contenaient. Bien qu’il eût le droit d’examiner ces écrits il ne l’avait jamais fait, car ils étaient sacrés et ne devaient pas être touchés.

    Il ajouta quelques mots qui piquèrent au plus haut point ma curiosité. Il m’avait déjà parlé de la légendaire Mère-patrie de l’Homme, le mystérieux pays de Mu, mais il me stupéfia alors en m’apprenant que l’on croyait que ces précieuses tablettes avaient été écrites par les Naacals, soit en Birmanie soit dans la Mère-patrie. Jour après jour, je tentai de découvrir un moyen d’obtenir l’accès aux trésors cachés, mais mon ami, bien que courtois, refusait catégoriquement.

    Six mois passèrent. Je finis par lui faire observer que ces tablettes inestimables n’étaient peut être pas bien rangées dans leurs coffrets, qu’elles risquaient de se détériorer et que nous pourrions au moins nous assurer qu’elles étaient en bon état. Le souci, ou la curiosité, eurent enfin raison des réticences du prêtre car un soir, en arrivant dans sa chambre, je vis deux des tablettes, devant lui, posées sur une étoffe.

    Je les examinai avec le plus grand intérêt. Elles étaient en terre cuite, semblait-il, et extrêmement poussiéreuses. Avec le plus grand soin, je les nettoyai et entrepris de déchiffrer les caractères, qui étaient ceux de cette langue morte que j’avais étudiée avec mon ami. La chance était avec moi ce soir-là car ces deux précieuses tablettes de terre cuite révélèrent des faits d’une telle importance que nous comprîmes tous deux qu’il s’agissait en effet des archives authentiques de Mu.

    Le récit, cependant, s’interrompait brusquement au moment le plus intéressant, au bas de la seconde tablette. Le grand prêtre lui-même ne put contenir son désir de voir le reste. — Nous ne pouvons pas nous arrêter là, mon fils, me dit-il. Je vous apporterai les suivantes demain. Heureusement, les premières tablettes que nous examinâmes ensuite n’appartenaient pas à la même série, mais concernaient un tout autre sujet, aussi afin de trouver la suite du premier récit il fallut tout déballer.

    Ce fut heureux car de nombreuses tablettes avaient été si mal emballées qu’elles étaient cassées. Nous les réparâmes en les recollant. Quand je les remballai, j’enveloppai chacune d’elles dans du papier de soie et du coton. — Mon fils, me dit le prêtre, j’ai l’impression que vous avez été l’interprète d’un commandement divin m’ordonnant de sauvegarder ces reliques. J

    Je passai ensuite des mois à traduire les tablettes mais le résultat justifia amplement mes efforts. Les écrits racontaient en détail la création de la terre et de l’homme, et l’endroit où il était apparu pour la première fois: Mu.

    Je voulus alors étudier les écrits de toutes les civilisations anciennes, pour les comparer avec la légende de Mu. Je découvris que les civilisations de la Grèce antique, de la Chaldée, de Babylone, de la Perse, de l’Egypte et de l’Inde avaient été très nettement précédées par la civilisation de Mu.

    Poursuivant mes recherches, je découvris que ce continent perdu s’était étendu depuis le nord de Hawaii jusqu’aux îles Fidji d’une part et l’île de Pâques d’autre part. Il avait été incontestablement la demeure originelle de l’homme. J’appris que dans ce beau pays avait vécu un peuple qui avait colonisé la terre et que le continent avait été englouti à la suite de terribles tremblements de terre, disparaissant dans un effroyable tourbillon d’eau et de feu, il y a 12 000 ans.

    J’appris aussi la véritable histoire de la création du monde.

    C’était sur le continent de Mu que l’homme avait fait sa première apparition. J’ai suivi la trace de cette même histoire de Mu en Inde, où s’étaient établis les premiers colons du continent disparu, d’Inde en Egypte, de l’Egypte au temple du Sinaï où Moïse la copia, et de Moïse à la traduction erronée d’Ezra 800 ans plus tard.

    La véracité de ces faits sera évidente même pour ceux qui n’ont pas étudié le sujet avec soin, quand ils constateront l’étroite ressemblance entre l’histoire de la création telle que nous la connaissons et la tradition originaire de Mu.

    Les tablettes abordaient plusieurs sujets, chacun étant développé sur plusieurs d’entre elles. Le plus court en exigeait deux, le plus long seize. Heureusement pour nous, nous découvrîmes deux tablettes qui donnaient la clef des divers symboles et hiéroglyphes. J’ai classé les tablettes comme suit:

    • Série 1. Une description de la création jusques et y compris l’apparition de l’homme.
    • Série 2. Le jaillissement des montagnes sous la poussée des « feux sous la terre » (les gaz) et des dispositions pour la suppression des gaz futurs.
    • Séries 3 et 4. Les origines et les influences de la grande force primaire de la terre, divisée en deux sections.
    • Série 5. L’origine et les influences de la grande force atomique de la terre, première section de la série précédente.
    • Série 6. L’origine de la force qui crée et entre-tient la vie, seconde section de la Série 4.
    • Série 7. Les origines de la vie, ce qu’elle est, son évolution.
    • Série 8. La création de l’homme, révélant ce qu’est l’Homme et comment il diffère des autres créatures.
    • Série 9. L’arrivée de l’homme sur la terre, le lieu de sa première apparition appelé dans les tablettes la « Mère-patrie de l’Homme ». Elles représentaient indiscutablement le commencement d’une longue série, sans doute la première Histoire de Mu.
    • Série 10. Elle était formée de deux tablettes, beaucoup plus grandes que les autres, servant de clef aux écritures et aux symboles des autres tablettes. C’est grâce à cette clef que nous avons pu traduire le document tout entier, car sans elle nos chances de déchiffrer ces signes auraient été bien minces.

    De plus notre travail était facilité par l’incroyable somme de connaissances du passé de ce grand prêtre. S’il déchiffrait la première ligne d’une tablette, il savait aussitôt de quoi il s’agissait et ce qu’elle contenait.

    En les classant dans leur bon ordre, les tablettes commencent ainsi: « A l’origine, l’univers n’était qu’une âme ou esprit. Tout était inanimé, sans vie, calme, silencieux, sourd. L’immensité de l’espace était néant et ténèbres. Seul l’Esprit Suprême, le Grand Pouvoir, le Créateur, le Serpent à Sept Têtes, existait dans cet abîme de ténèbres. Le désir lui vint de créer des mondes et Il créa des mondes; et le désir Lui vint de créer la terre, habitée d’êtres vivants, et Il créa la terre et tout ce qu’elle contient. »

    Et voici comment la terre et tout ce qu’elle contient ont été créés: « Les sept intelligences superlatives du Serpent à Sept têtes donnèrent sept commandements.

    « Le premier commandement intellectuel était: «Que les gaz qui sont sans forme et répandus dans l’espace soient réunis pour former la terre: les gaz se rassemblèrent alors en forme de tourbillon. »

    Le deuxième commandement était: «Que les gaz se solidifient pour former la terre: les gaz se solidifièrent alors, avec des volumes laissés au-dehors qui devaient former les eaux et l’atmosphère; et les volumes furent enveloppés dans le nouveau monde. Les ténèbres régnaient et il n’y avait aucun son, car ni l’atmosphère ni les eaux n’étaient encore formées. »

    Vint ensuite le troisième commandement: «Que les gaz de l’extérieur se séparent et qu’ils forment l’atmosphère et les eaux: et les gaz se séparèrent; une partie forma les eaux, et les eaux se répandirent sur la surface de la terre et la couvrirent si bien qu’aucune île n’apparaissait nulle part. Les gaz qui ne formèrent pas les eaux firent l’atmosphère et « la lumière fut contenue dans cette atmosphère ».

    «Et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de lumière dans l’atmosphère et formèrent le jour. Ainsi, la lumière fut. Et la chaleur était contenue aussi dans l’atmosphère. « Et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de chaleur et lui apportèrent la vie. »

    Le quatrième commandement: «Que les gaz qui sont enfermés dans l’intérieur de la terre la soulèvent au-dessus de la surface des eaux: alors les feux du centre de la terre soulevèrent des îles et des continents, et les eaux s’écartèrent. »

    Le cinquième commandement fut: «Que la vie apparaisse dans les eaux: et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de la terre dans la boue des eaux et il s’y forma des oeufs cosmiques (germes de vie) parmi les cellules de la boue. Et la vie jaillit de ces oeufs cosmiques selon le commandement. »

    Le sixième commandement fut: «Que la vie apparaisse sur la terre: et les rayons du soleil rencontrèrent les rayons de la terre dans la poussière et il s’y forma des oeufs cosmiques; et de ces oeufs cosmiques la vie jaillit, selon le commandement. »

    Et quand tout cela fut fait, le septième commandement fut donné: «Créons un homme à notre image et donnons-lui le pouvoir de régner sur cette terre.

    « Ainsi Narayana, l’Intelligence à Sept têtes. le Créateur de toutes les choses de l’univers, créa l’homme et plaça dans son corps un esprit vivant et impérissable, et l’homme devint comme Narayana une intelligence. Et la création était parfaite. »

    Les sept commandements indiquent. Sans aucun doute, sept différentes périodes. Une période ne peut se mesurer en nombre d’années spécifiques. Cela peut signifier un jour, une année, des millions d’années.

    Ainsi, les tablettes n’indiquent pas le temps qu’a demandé la création. Elle a pu se faire en dix millions ou cent millions d’années. Il est simplement déclaré que la terre a été créée en sept périodes de temps, et non en sept jours comme le dit la Bible.

    Mais la ressemblance entre le début des tablettes Naacal et la Genèse est remarquable, tout comme sont remarquables les divergences avec la Bible qui viennent ensuite. Parmi tous les peuples de la terre il existe une légende de la création et dans tous les cas j’ai été frappé par la similitude de ces légendes, et je n’ai pu qu’en conclure qu’elles avaient une origine commune, et que leur genèse était Mu.

    Le septième commandement fut le plus difficile à traduire. Le déchiffrage en soi fut assez facile mais nous nous trouvâmes dans l’impossibilité de découvrir des mots dans nos langues modernes ayant exactement la même signification que ceux de cette langue morte.

    Par exemple, « âme » et « esprit » ont été les plus proches que nous ayons pu donner à « ce qui a été placé dans le corps de l’homme »; le mot vivant » n’est peut-être pas exactement ce qu’ont pensé les auteurs du texte original. Le mot « impérissable » est, sans nul doute, absolument correct. Mais que veut dire au juste « à notre image »? Certainement pas une ressemblance physique. Cela se réfère probablement aux pouvoirs mentaux et mystiques, confirmés par cette phrase: « Donnons-lui le pouvoir de régner sur la terre. »

    La Bible emploie un bon symbole quand elle parle du « souffle de Dieu ». Quoi qu’il en soit, il est clair que cela signifie des pouvoirs spéciaux reçus de Dieu, l’homme pouvant être ainsi considéré comme une partie de Dieu, comme la feuille fait partie de l’arbre. L’homme est venu de Dieu et doit y retourner.

    Au commencement de notre étude, mon ami m’apprit qu’il serait impossible de déchiffrer les tablettes et les inscriptions anciennes si l’on ne connaissait pas ce qu’il appelait la langue Naga-Maya, car tous les anciens écrits ayant trait à mu sont dans cette langue et parce que tous les documents Naacal ont des sens ésotériques (ou cachés) connus des seuls Naacals et de ceux qu’ils enseignaient. Il avait la clef de cette langue mystique, et quand il me l’eût apprise, elle se révéla un vrai sésame qui m’ouvrit bien des portes mystérieuses.

    Pendant près de deux ans, j’étudiai cette langue ancienne et m’en servis pour déchiffrer les tablettes. Lorsque nous eûmes complété notre tâche, mon vieil ami et maître Hindou observa: — Mon fils, nous connaissons maintenant le sens général mais pas les détails. Je dois franchement avouer que sans ce vieil ami jamais je n’aurais pu déchiffrer ces tablettes. J’ai découvert le reflet de leurs enseignements dans la vieille littérature hindoue et dans d’autres documents.

    Par exemple: Le Manava Dharma Sastra, Livre 2, sloka 74: « Au commencement il n’existait que l’infini appelé Adite. » Livre 1, sloka 8: « Ce germe devint un oeuf. » Livre 1, sloka 10: « Au commencement régnaient les ténèbres. » Livre 1, sloka 9: « Il créa d’abord les eaux et y déposa un oeuf. » Rig Veda, (2000-2500 av. J.C.), Livre 3, pp. 316-317: « Dans cet oeuf fut reproduit l’intellect de l’Etre Suprême sous la forme de Bouddha, dont l’union avec la déesse Maya, bonne mère de tous les dieux et de tous les hommes… » (Ceci correspond à Adam et Eve, 1700 ans plus tard.) Page 3: « En dehors de Lui, rien n’existait; les ténèbres régnaient. » Page 4: « Celui qui mesure la lumière de l’air. »

    Personne ne met en doute, et l’histoire comme la légende l’attestent, que ces livres ont été écrits d’après de très anciennes archives de temples, que les Naacals sont les auteurs de ces archives, et qu’ils enseignaient la religion et les sciences. Il y a de nombreuses variantes de l’histoire de la création dans les diverses parties du monde, ce qui est dû sans aucun doute à la façon par laquelle elle a été transmise de génération en génération.

    Aussi surprenant que cela puisse paraître, la version la plus scientifique— et celle qui, plus que toutes les autres, à part celle des Naacals, peut être confirmée par la géologie — est celle que l’on trouve chez les races à demi sauvages des îles du Pacifique, aux Marquises en particulier.

    Les Hindous, les Chaldéens, les Egyptiens, les Mayas et les Grecs plus tard, ont éliminé les côtés scientifiques, dans leurs récits de la création, et relaté au moyen de symboles les faits simples, sans les pourquoi ni les comment. La raison en est donnée par Clément d’Alexandrie qui dit: « Les Egyptiens gardaient le secret de leurs mystères et ne dégradaient pas leur connaissance des choses divines en les confiant aux profanes; ils les réservaient pour l’héritier du trône, et pour les prêtres qui excellaient en vertu et en sagesse. »

    Autrement dit, les significations ésotériques n’étaient pas rendues publiques. Il est absolument certain que la légende égyptienne de la création, d’après laquelle Moïse a écrit la Genèse, était venue de l’Inde quand les Naacals allèrent en Egypte comme missionnaires, pour y enseigner les sept écritures inspirées et sacrées, la religion et les sciences. Par conséquent. l’histoire racontée aux enfants à l’école du dimanche et au catéchisme dans tout le monde chrétien d’aujourd’hui a son origine dans le continent perdu de Mu. Je ne veux pas terminer ce chapitre sans révéler un lien entre le récit de la création Naacal et les tablettes découvertes au Mexique par Niven.

    MU 1Tablette N° 1231. — C’est une des plus intéressantes, et par tous ses aspects une des plus précieuses parmi la collection de plus de 2 600 tablettes de Niven, car elle est la clef du mouvement de l’univers.

    C’est un symbole des Quatre Forces Sacrées, qui sous d’innombrables noms et aspects différents, ont joué un rôle important dans la conception humaine du Créateur et de la création, depuis l’aube des temps jusqu’à ce jour.

    Les écrits Naacal nous disent que les Quatre étaient l’agent des commandements du Créateur qui établirent l’ordre et la loi dans le chaos universel. Quand elles eurent accompli leur tâche elles furent chargées de l’univers physique. Les tablettes mexicaines disent exactement la même chose. Les documents Naacal leur attribuent des noms symboliques. La tablette qui pourrait nous dire ce qu’étaient les Quatre Sacrées, en dehors du fait qu’elles étaient l’agent des premiers grands commandements de la création, nous manque. Comme les Quatre Sacrées étaient l’agent des commandements, il y avait naturellement quelque chose à exécuter. Mais quoi?

    Jusqu’ici je n’avais rien trouvé dans les anciennes inscriptions et documents qui puisse nous éclairer… mais cette tablette nous apporte cette révélation. Au cas où l’on penserait que c’est simple hypothèse de ma part, je donne ici une dissection, un décryptage et une traduction de cette tablette N° 1231.

    MU 21. La figure centrale est un cercle, représentant le soleil en tant que Ra. C’est le symbole monothéiste du Créateur. C’est un des trois premiers symboles employés dans l’enseignement religieux. Le plus sacré de tous.

    2. Dans ce cercle se trouve la lettre hiératique H de l’alphabet de la Mère-patrie. C’est le symbole alphabétique des Quatre Sacrées. Comme elle est dans le cercle, cela signifie qu’elles sont dans le Créateur. Ainsi les Quatre Sacrées sont dans le Créateur et sortent de Sa bouche. Les Quatre Sacrées — les quatre grandes forces primaires — sont ainsi montrées sortant directement du Créateur, exécutant comme disaient les anciens, « Ses désirs », « Ses vœux », « Ses commandements ».

    3. C’est le symbole d’une Force; la base indique le lieu d’origine de la force, et la direction qu’elle prend. Dans cette vignette, elle va d’Ouest en Est.

    4. Chacune des Quatre Forces porte une flèche, une lance, ou une pointe de javelot. C’est le symbole de l’activité, montrant que cette force n’est pas morte, mais demeure active et continue dans sa direction d’ouest en est. Les anciens le comprenaient qui disaient « et quand cela fut accompli, elles reçurent la charge de l’univers physique ».

    5. Cet hiéroglyphe forme le mot Géomètre. Ce mot est inscrit à l’intérieur de chacune des Quatre Forces. Ce sont donc les Quatre Grands Géomètres, les Quatre Grandes Forces Primaires. Ce sont des forces primaires parce qu’elles sont représentées comme venant directement du Créateur.

    6. Ce symbole est formé en croisant les quatre forces. Elles se déplacent toutes d’ouest en est. Les pointes forment un cercle symbolisant l’univers. Elles gouvernent par conséquent les mouvements de tous les corps dans l’univers. Cela démontre que tous les corps tournent d’ouest en est et que tous les circuits formés par les corps en mouvement vont d’ouest en est, tournant autour d’un centre.

    Le symbole démontre que ce centre est la Force Primaire, c’est-à-dire le Grand Infini, ou le Tout-Puissant. Etant symboliquement démontré, ce centre ne représente pas un point particulier de l’univers; c’est Lui, Il est le centre, à qui obéissent tous les mouvements directs ou indirects des corps, c’est-à-dire les forces subsidiaires pro-duites par les influences des autres forces, peut-être ce que nous appelons la force atomique. Parmi les 2 600 tablettes de Niven, 1 000 ont trait aux Quatre Forces Primaires.

    MU 3Le dernier hiéroglyphe, le N° 6, est courant. J’attends encore le premier archéologue qui ne le confondra pas avec la svastika, ou croix gammée.

    Tablette N° 339, de la collection Niven. Sur cette pierre, on voit un symbole assez artistique de l’ancienne conception de l’Ordre et de la Loi, représentée par un papillon.

    MU 4L’ellipse suivant le contour de la pierre symbolise l’univers, un espace sans fin. La tête du papillon est un cercle contenant quatre points. Ce cercle représente le Créateur et les points sont au nombre de 4, symbolisant les Quatre grandes forces. 4 et 1 égalent 5, le symbole numérique de Dieu.

    Les deux antennes sur le front symbolisent la loi et l’ordre. L’aile peut être déchiffrée de deux façons: cinq barres symbolisant Dieu et quatre espaces entre elles, les Quatre Sacrées. Une langue traverse l’univers. La langue est le symbole de la parole et du commandement. Donc, le « commandement a été donné pour que la loi et l’ordre soient établis dans tout l’univers.

    MU 5Le papillon transmet ce commandement. L’explication: Obéissant à un commande-ment du créateur, les Quatre Sacrées établissent l’ordre et la loi dans tout l’univers. Les tablettes Naacal, que j’ai déchiffrées, se terminent par la création de l’homme. La suite a été perdue. Il manque beaucoup de chaînons dans cette collection qui raconte un récit incomplet: elle ne parle pas de la création de la femme. On ne sait rien sur ce sujet. sinon ce qui est purement légendaire. Les légendes, cependant, sont nombreuses et universelles.

    Tablette N° 1584. Cette tablette donne la suite des Ecritures inspirées et sacrées de Mu, la suite du Septième Commandement révélé dans les tablettes Naacal. Il y a cependant une différence entre les tablettes orientales et mexicaines. Nous savons que les Naacals ont été directement copiées à partir des Ecritures inspirées et sacrées dans la Mère-patrie, mais nous ignorons où les tablettes mexicaines ont été rédigées. Le N° 1584 est un extrait des Ecritures sacrées, fait des dizaines de milliers d’années après les Naacals, mais par qui? Nul ne le sait, ni où, mais probablement en Amérique puisque toutes les tablettes rédigées dans la Mère-patrie sont en argile et celles du Mexique en pierre. Le document mexicain, ayant été rédigé bien après l’oriental, pose une question: est-ce une copie identique de l’original, ou bien le temps avait-il déjà imposé une nouvelle cosmogonie, changeant ainsi quelques détails de l’original pour satisfaire un clergé plus moderne?

    MU 61. Tête humaine, symbolisant l’homme. Les yeux sont fermés, dans la mort qui est le sommeil mentionné par les anciens écrits. Les premiers hommes ne croyaient pas que l’homme pouvait réellement mourir (l’âme).

    2. Les symboles des forces cosmiques sont ici représentés comme un des pouvoirs conférés à l’homme pour lui permettre de « régner sur la terre ».

    3. Sortant de la tête, ce signe indique que ces pouvoirs sont intellectuels.

    4. Le corps est formé par deux oeufs cosmiques. Celui du dessus est lié à la tête, celui du dessous au premier, ce qui signifie que le corps est double: un jumeau. Comme on le voit, l’œuf supérieur est en train de se détacher du second, ou vice versa.

    5. De part et d’autre du cou il y a un cercle, le symbole du Créateur, indiquant ainsi que par certains aspects cette création fait partie du Créateur Lui-même. Comme ils sont placés très près de la tête, ils signifient aussi « intellectuellement ».

    6. De chaque côté de l’œuf supérieur émerge une force et de ces deux forces descendent deux autres forces subsidiaires qui entrent en contact avec les oeufs cosmiques qui viennent d’éclore. Donc, une force les animera.

    7. Comme je l’ai dit plus haut, la partie inférieure du corps est formée par un oeuf cosmique, d’où sortent quatre autres oeufs; ce symbole signifie donc que l’œuf inférieur est le principe féminin. Le rapport entre les forces de l’œuf supérieur, le principe mâle puisqu’il ne lui pousse pas d’œufs cosmiques mais seulement des forces, et celles des oeufs cosmiques sortant de l’œuf mère formant la partie inférieure du corps, nous indique que les forces cosmiques de l’homme se transmettent de père en fils. Les forces cosmiques de l’homme venant directement du Créateur se perpétuent ainsi dans toute l’humanité.

    8. Cet hiéroglyphe représente une paire de cisailles, ou forces de division. On voit deux forces se refermant l’une sur l’autre, coupant et divisant ce qui se trouve entre elles. Ces deux forces sont les agents qui séparèrent le corps dans la mort, pour en faire un mâle et une femelle.

    L’explication des divers symboles de cette pierre est la suivante: Le premier homme fut créé double. Puis cette créature: le premier homme fut endormi (la mort que nous connaissons) et pendant son sommeil ses principes furent divisés, et le premier homme se dédoubla en un homme et une femme.

    Par la suite, par l’homme et par la femme, la reproduction perpétua la race. Le monde entier fut peuplé par ce couple. C’est une légende effarante et, pour celui qui ne réfléchit pas, impossible. Cependant c’est cette légende qui a été répétée au cours des siècles et qui nous est parvenue. Je choisis deux extraits de la Bible: Genèse: chap. 2, verset 22: « Et de la côte qu’avait prise de l’homme le Seigneur, Il façonna une femme. » Genèse: chap. 3, v. 20: « Et Adam appela sa femme Eve; car elle était la mère de tous les hommes. »

    L’écriture biblique est symbolique, et non littérale; elle exprime dans une langue différente l’histoire racontée sur cette tablette. La Bible et le document mexicain ont donc eu la même origine, les Ecritures Sacrées et inspirées de Mu.

    Une légende similaire existe chez les sauvages et demi-sauvages des îles Polynésiennes. « Taaroa a créé l’homme de la terre rouge Araca et a soufflé dans ses narines. Il a créé la femme des os de l’homme et il l’a appelée Evi. » (1) Platon, le grand philosophe grec a écrit: « L’être humain a été créé à l’origine avec l’homme et la femme ne formant qu’un seul corps. Chaque corps avait quatre bras et quatre jambes.

    Les corps étaient ronds, et ils roulaient partout, en se servant des bras et des jambes pour se mouvoir. Ils finirent par défier les dieux. Ils cessèrent de faire des sacrifices et ils menacèrent même de rouler jusqu’au sommet de l’Olympe pour attaquer et renverser les dieux. Un dieu dit alors « Tuons-les tous, ils sont trop dangereux! » Un autre dit: « Non, j’ai une meilleure idée. Nous allons les couper en deux; alors ils n’auront que deux bras et deux jambes; ils ne seront pas ronds. Ils ne pourront pas rouler; étant multipliés par deux, ils offriront deux fois plus de sacrifices et, ce qui est le plus important, chaque moitié sera si occupée à rechercher son autre moitié qu’ils n’auront plus le temps de nous défier. »

    Ce second dieu était sage. Son idée a donné d’excellents résultats. Chaque moitié humaine, homme ou femme, a été et est toujours si occupée à chercher son autre moitié .1’44 âme sœur qu’ils oublient le reste.

    (1) (En polynésien, Evi se prononce Eve-i). On trouve des légendes semblables dans les écrits égyptiens

    MU 7Lao-tseu, dans Tao-tô king, écrivait, en Chine, en 500 av. J.C.: « Tao la Raison a créé Un. Un est devenu Deux. et Deux ont produit Trois, et Trois ont produit tous les êtres. Les pays orientaux ont beaucoup de légendes sur la création du premier homme double. Beaucoup d’entre elles parlent de la séparation pendant le sommeil (la mort). Je me garderai de tout commentaire sur cette cosmogonie. Je laisse au lecteur le soin d’en tirer ses propres conclusions.

    A suivre ….


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