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MU MU : LE CONTINENT PERDU (2)

MU le Continent perdu

Auteur James Churchward

MU couvertureChapitre 2

Le récit de la destruction de Mu, la Mère-patrie de l’Homme, est bien étrange, en vérité. Il nous donne la solution du mystère des races blanches des Mers du Sud et nous apprend comment une grande civilisation s’est épanouie au. centre du Pacifique, pour être complètement effacée en une nuit.

Il y a quelques lustres, les savants auraient douté de la possibilité de l’existence en plein centre du Pacifique d’un vaste continent comme Mu. Mais, depuis lors, des documents ont été découverts, des comparaisons faites, qui prouvent que ce continent a existé. Les preuves sont diverses.

Premièrement il y a, comme je l’ai expliqué au chapitre précédent, les tablettes sacrées découvertes dans ce temple indien et déchiffrées avec l’aide d’un prêtre érudit. Ces tablettes m’ont donné un premier aperçu de Mu et m’ont lancé dans une quête à travers le monde entier. Elles ont été écrites par les Naacals, soit en Birmanie, soit dans la Mère-Patrie.

Elles racontent comment les Naacals sont venus de ce continent au milieu du Pacifique. Elles racontent aussi l’histoire de la création de l’homme sur cette terre. Des documents moins anciens écrits à Mayax, en Egypte et en Inde. nous décrivent la destruction de cette terre de Mu, quand la croûte terrestre s’est ouverte pour plonger tout le continent dans un abîme d’eau et de feu. Puis les eaux du Pacifique se sont refermées sur ce qui avait été une puissante civilisation.

Ensuite, il y a une confirmation de l’existence de Mu dans d’autres anciens manuscrits, parmi lesquels un classique comme l’épopée hindoue Ramayana, écrite par l’historien Valmiki sous la dictée de Narana. grand-prêtre des temples Rishi (sacrés) à Ayhodia, qui lui lisait les anciennes archives du temple. Valmiki dit que les Naacals sont « venus en Birmanie de leur terre natale à l’Est », c’est-à-dire de l’océan Pacifique.

Un autre document confirme le récit des tablettes sacrées et de Valmiki; c’est le Manuscrit Troano qui se trouve aujourd’hui au British Museum. Il s’agit d’un très ancien livre Maya écrit au Yucatan. Il y est question de la « Terre de Mu », employant les mêmes symboles de Mu que nous trouvons en Inde, en Birmanie et en Egypte.

Nous avons encore une référence avec le Codex Cortesianus, un livre Maya à peu près contemporain du Manuscrit Troano. Et puis il y a le Document de Lhassa, des centaines d’écrits de Grèce, d’Amérique Centrale, du Mexique, et les peintures rupestres dans les grottes troglodytes de nos Etats de l’Ouest.

Enfin, il existe des ruines qui, par leur situation et les symboles qui les décorent, nous parlent du continent de Mu, la Mère-patrie de l’Homme. Dans des îles des Mers du Sud, notamment à Mangaia, Tonga-tabou, Panape, les Mariannes et l’île de Pâques, on trouve aujourd’hui des vestiges d’anciens temples de pierre et d’autres restes monolithiques remontant à l’époque de Mu. A Uxmal, au Yucatan, un temple en ruine porte des inscriptions commémoratives des « Terres de l’Ouest, d’où nous venons »; et l’extraordinaire pyramide mexicaine, au sud-ouest de Mexico, a été élevée, selon ses inscriptions, comme un monument commémorant la destruction de ces mêmes « Terres de l’Ouest ».

Et puis il y a l’universalité de certains anciens symboles et coutumes découverts en Egypte, en Birmanie, en Inde, au Japon, en Chine. dans les îles du Pacifique, en Amérique Centrale, en Amérique du Sud et chez certaines tribus d’Amérique du Nord.

Ces symboles et coutumes sont si semblables qu’il ne fait pas de doute qu’ils n’aient une source commune: Mu. Tout cela nous permet de suivre le récit de la destruction de Mu. Ce continent était une immense plaine vallonnée, s’étendant du nord de Hawaii vers le sud. Une ligne tracée entre l’île de Pâques et les Fidjis formait sa limite méridionale. Son étendue était de plus de huit mille kilo-mètres d’est en ouest, et de plus de cinq mille du nord au sud. Le continent était formé de trois terres, divisées par d’étroits chenaux ou détroits.

En me fiant aux divers documents que j’ai consultés (Manuscrit Troano, tablette de l’île de Pâques, Document Grec, Document de Lhassa et autres) je vais essayer de le décrire tel qu’il était. Il y a longtemps, très longtemps, dans des temps très anciens — plusieurs milliers d’années — mais au bord de ce que nous appelons les temps historiques, il existait un vaste continent au milieu de l’océan Pacifique où nous ne voyons aujourd’hui « que ]a mer et le ciel » et de petits archipels, que nous appelons les îles des Mers du Sud.

C’était un très beau pays tropical, couvert de vastes plaines. Les vallées et les plaines étaient fertiles, de l’herbe croissait et il y avait des champs cultivés, alors que les collines étaient ombragées par une belle végétation tropicale. Aucune montagne ne se dressait dans ce paradis terrestre, car les montagnes n’avaient pas encore été poussées des entrailles de la terre.

Ce grand pays riche était arrosé de nombreux fleuves, rivières et ruisseaux, qui serpentaient entre les collines basses et les plaines fertiles. La végétation luxuriante couvrait toute la contrée d’une magnifique parure verte. Mille fleurs odorantes s’épanouissaient sur les arbres et les buissons; les plages étaient bordées de grands palmiers et le long des rivières de hautes fougères se balançaient à la brise. Dans les vallées, les rivières formaient des lacs autour desquels fleurissait le lotus sacré.

Des papillons aux mille couleurs voletaient sous les arbres et des oiseaux-mouches bourdonnaient de fleur en fleur, brillant comme des joyaux ailés au soleil. Dans les forêts vierges erraient des troupeaux de puissants mastodontes et d’éléphants, agitant leurs immenses oreilles pour chasser les insectes importuns. Le grand continent grouillait d’une vie heureuse sur laquelle « 64 000 000 d’êtres humains » (manuscrit Troano) régnaient en maîtres. De larges routes allaient dans toutes les directions, « comme une toile d’araignée », et les pierres qui les pavaient étaient si bien jointes que l’herbe ne pouvait pousser entre les dalles (tablette de l’île de Pâques).

A cette époque, les 64 000 000 d’habitants formaient dix tribus, ou « peuples » distincts les uns des autres, mais sous le même gouvernement. Bien des générations auparavant, le peuple s’était choisi un roi et avait ajouté le préfixe Ra à son nom. Il devint alors le chef hiératique et l’empereur sous le nom de « Ra Mu ». L’empire s’appela l’Empire du Soleil.

Tout le monde professait la même religion, adorant la Divinité sous forme de symboles. Tous croyaient à l’immortalité de l’âme, qui retournait éventuellement à la « grande source d’où elle était venue ». Si grand était leur respect de la Divinité qu’ils ne prononçaient jamais Son nom et dans leurs prières et leurs supplications s’adressaient toujours à Lui par l’entremise d’un symbole. « Ra le Soleil » était le symbole collectif de tous Ses attributs.

Grand-prêtre. Ra Mu était le représentant de la Divinité. Il était bien entendu que Ra Mu ne devait pas être adoré, car il n’était qu’un représentant. A cette époque, le peuple de Mu était hautement éclairé et civilisé. II n’y avait pas de sauvagerie sur terre, et il n’y en avait jamais eu, car tous les peuples de la terre étaient enfants de Mu et sous la suzeraineté de la mère-patrie.

La race dominante, sur la terre de Mu, était une race blanche; le peuple était très beau, avec une peau claire ou légèrement dorée, de grands yeux très doux de couleur sombre, et des cheveux noirs raides. En dehors de cette race blanche. il y en avait d’autres, à peau jaune. brune ou noire. Mais elles ne dominaient pas. Ces habitants de Mu étaient de hardis marins et navigateurs qui parcouraient le monde à bord de leurs vaisseaux « de l’océan de l’est à celui de l’ouest et des mers du nord à celles du sud… » Ils étaient également de grands architectes qui bâtissaient des temples immenses et des palais en pierre. Ils sculptaient et dressaient aussi de gigantesques monolithes, comme monuments.

Il y avait sur la terre de Mu sept villes principales, sièges de la religion, des sciences et de l’érudition. Et beaucoup d’autres grandes villes et agglomérations étaient disséminées sur les trois terres. De nombreux ports étaient construits à l’embouchure des fleuves d’où les navires partaient pour tous les horizons, et où le commerce était florissant. La terre de Mu était le grand centre de la civilisation et du commerce; tous les autres pays du monde n’étaient que ses colonies. Ses navires transportaient sans cesse des passagers et des marchandises vers les diverses colonies.

Alors que cette nation puissante était à son zénith, couverte d’innombrables temples et monuments, elle fut la victime d’un cataclysme. Des grondements montant des entrailles de la terre suivis de secousses telluriques et d’éruptions volcaniques secouèrent sa partie méridionale. Tout le long des côtes, d’immenses raz de marée recouvrirent les plaines et engloutirent les villes superbes. Les volcans crachèrent des flammes, de la fumée et de la lave. Le pays étant plat, la lave ne s’écoula pas mais s’amoncela, formant des pyramides qui devinrent plus tard des rochers, et que l’on peut voir aujourd’hui sur certaines des îles du Sud. Enfin, les volcans se calmèrent et s’éteignirent.

Après la catastrophe, le peuple de Mu surmonta sa frayeur. Les villes détruites furent reconstruites et la vie continua. Plusieurs générations après ce cataclysme, alors que le phénomène était presque oublié, Mu fut une nouvelle fois victime de tremblements de terre. « Tout le continent se souleva et roula comme les vagues de l’océan. La terre trembla et se secoua comme les feuilles des arbres dans un orage. Temples et palais s’écroulèrent, monuments et statues furent renversés.

Les villes n’étaient plus que ruines. » (Manuscrit Troano, Codex Cortesianus et Document de Lhassa). Tandis que la terre se soulevait et retombait, frémissait et tanguait, les feux souterrains jaillirent, perçant les nuages dans un brasier grondant de cinq kilomètres de diamètre. (Volcans de Hawaii, Ninafou, etc.) Les flammes rejoignaient les éclairs qui zébraient le ciel. Une épaisse fumée couvrait le continent. De nouveau, des raz de marée gigantesques déferlèrent sur les plaines.

Les villes et tous leurs habitants disparurent dans les flots. « Les cris de détresse de la multitude s’élevaient vers le ciel. Le peuple se réfugia dans les temples et les citadelles, mais en fut chassé par le feu et la fumée, et les hommes et les femmes, revêtus de leurs vêtements précieux, couverts de bijoux, hurlaient: « Mu sauve nous! » Quand le soleil couchant apparut à l’horizon sous la chape de fumée noire qui recouvrait tout le continent, on crut voir une boule de feu, incandescente et furieuse.

Lorsqu’il eut sombré derrière l’horizon, les ténèbres opaques régnèrent, dissipées de temps en temps par les éclairs. Pendant la nuit, Mu fut complètement détruite. Dans un fracas d’apocalypse, la terre condamnée sombra, au plus profond des flammes de l’enfer « dans un océan de feu » qui prenait ainsi possession de sa victime. Mu et ses 64 000 000 d’habitants furent sacrifiés.

Tandis que Mu sombrait dans son abîme ardent, une autre force s’attaquait à elle, cent trente millions de mètres cubes d’eau! De tous côtés, les gigantesques vagues venaient s’écraser. Elles se rencontrèrent au centre de la terre engloutie, et ce fut un bouillonnement dantesque. Mu, la Mère-patrie de l’Homme, avec ses villes orgueilleuses. ses temples et ses palais, ses arts, ses sciences et sa culture, n’était plus qu’un rêve du passé. L’eau était son linceul.

Cette catastrophe fut le premier pas de la destruction de la première grande civilisation de la Terre. Pendant près de 13 000 ans, la destruction de Mu a jeté un voile épais sur cette partie de la Terre. On commence à lever ce voile, mais il reste encore bien des régions cachées. Quand le continent fut déchiré et englouti pour des raisons géologiques qui seront expliquées plus tard, des hauteurs et des bandes de terre demeurèrent à la surface des eaux. Elles formèrent des îles et des archipels, mais elles étaient déchiquetées par les éruptions volcaniques.

Après avoir recouvert la terre et tout ce qu’elle contenait, les eaux se calmèrent, comme satisfaites de leur oeuvre destructrice, et ces eaux s’appellent aujourd’hui l’océan Pacifique. Jamais nom n’a été plus ironiquement attribué! Sur ces îles, perdues dans la mer tourmentée, les survivants de la population de Mu se tassaient, attendant avec angoisse la fin des terribles secousses. Ils avaient vu leurs temples et leurs palais, leurs navires et leurs routes dis-paraître à jamais. Presque toute la population avait été engloutie.

Les quelques rescapés de la Mère-patrie de l’Homme s’aperçurent qu’ils n’avaient rien, pas d’outils, pas de vêtements, pas d’abris, peu de terre, pas de nourriture. La mer bouillonnait tout autour de leurs refuges et au-dessus de leurs têtes des nuages de fumée, de vapeur et de cendre cachaient le soleil ami-cal, éteignaient toute lumière. Les cris de désespoir de leurs compatriotes résonnaient encore à leurs oreilles. C’était un tableau d’horreur pour ceux qui en avaient réchappé mais qui étaient condamnés à mourir de faim et de froid. Rares furent ceux qui purent survivre à l’effroyable épreuve et nombreux furent ceux qui moururent misérablement.

Les îles des Mers du Sud sont tout ce qui reste de ces terres sauvées, et certains de leurs habitants peuvent prétendre être les descendants directs du peuple de Mu. Au bout de quelques jours, la fumée et les vapeurs sulfureuses se dissipèrent enfin. Le soleil perça le voile de nuages. Les nouvelles îles étaient hantées par des hommes et des femmes terrifiés. ceux qui avaient eu assez de chance pour ne pas mourir. Ils devaient être bien pitoyables, ces survivants de la plus grande catastrophe du monde!

Dans ces circonstances, il est assez facile d’imaginer ce qui arriva. Nombreux étaient ceux que l’horreur avait rendus fous, d’autres priaient que la mort les délivrât de leurs souffrances intolérables. Pour exister, simplement, il ne leur restait qu’un recours: descendre au plus profond de la sauvagerie et, pour un temps du moins, se nourrir les uns des autres. Les peaux des bêtes, s’il en restait, et les feuil les des arbres allaient être à l’avenir leurs seuls vêtements.

Des pierres, des lances et des flèches seraient leurs armes de défense. Ils devaient fabriquer leurs outils avec les coquillages et les silex. Mais le principal, n’était-ce pas la nourriture? Sans aucun doute, beaucoup moururent de froid, de faim et de peur, et à leur mort leurs corps servaient d’aliments aux survivants. Ainsi débutèrent le cannibalisme et la sauvagerie. Ainsi, les survivants de la plus grande civilisation du monde tombèrent dans la plus basse sauvagerie, qui s’est perpétuée presque jusqu’à nos jours.

On peut imaginer le dégoût et la répugnance de ces êtres évolués et cultivés, contraints de manger de tels aliments, et il est permis de penser que nombreux furent ceux qui préférèrent se laisser mourir de faim. Cependant, petit à petit, tandis que les générations se succédaient, les pauvres habitants des îles tombèrent de plus en plus bas, jusqu’à ce que les traditions même de leur passé qui, au début, étaient religieuse-ment transmises de père en fils, fussent oubliées.

Leur grandeur passée était effacée de leurs esprits aussi complètement que les eaux traîtresses du Pacifique avaient effacé Mu, mais, tout oublié que soit ce passé dans les esprits des indigènes de ces îles, des traces sont restées pour en conserver le souvenir. J’ai dit qu’un voile de ténèbres avait été jeté sur l’humanité par la destruction de Mu; j’entends cela simplement dans un sens de comparaison. Les empires coloniaux conservèrent encore un temps la civilisation de la Mère-patrie, mais sans son aide ils ne tardèrent pas à décliner et à disparaître. C’est de ces cendres que sont jaillies les nouvelles civilisations, parmi lesquelles la nôtre.

A suivre …

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